Fenêtre 1 : l’Émerveillement

J’ai toujours rêvé d’un atelier jardin.
Un espace de poésie baigné dans une clarté de verdures et branches.
De larges fenêtres donnant sur une pelouse et des herbes folles. Des fleurs de toute part.
Un rêve à la façon de Monet.
Un atelier qui n’en fini plus de refléter son inspiration
Jusqu’au point où il n’y a plus de séparation,
où quelque chose de flou recouvre toute choses et ses contours
comme dans la contemplation des Nymphéas.

Un espace dans lequel tout est lié dans une conversation intime et quotidienne,
où chaque geste devient le vol d’un oiseau.
Un état où l’on se retrouve soi. Soi et tout l’univers en même temps.
Une magie qui se diffuse partout et dont on ne sait plus d’où vient la provenance si ce n’est de toute part.

Dire que mes céramiques s’inspirent de la nature n’est pas tout à fait juste.
Elles partagent un même état d’être avec le vivant.
celui d’être en lien avec ce qui nous entoure,
celui qui est de voir une infinie beauté dans toute chose.
celui de percevoir le vivant, de le ressentir jusqu’à ses os et plus encore.
d’être dans le flot de la vie,
Fluide comme l’air et le vent mélangé.

Entre les parois de cette vitre,
Devant et derrière cette fenêtre,
Devant moi et à l’intérieur de mon regard,
Sur le reflet de mes yeux brillants,
Tout ensemble réunit dans une symphonie,
Il y a un jardin de joie dans lequel je mets les fleurs et les feuillages de mon émerveillement.